3096 jours de Natascha Kampusch

Je n’ai pas lu ce livre tout de suite. Avec tout ce qu’elle a vécu, je me disais qu’il fallait être bien dans sa tête pour se plonger dans un tel récit. Et puis, quand je m’y suis enfin mise… j’ai été choquée. Je m’attendais à beaucoup plus, il n’y a tout simplement rien.

Aucune émotion, juste des mots jetés sur le papier, sans profondeur, sans vie.

Comme si elle racontait le traumatisme de quelqu'un d'autre. Dissociation ? Un moyen d’exorciser le souvenir ?

Je vais le dire sans tourner autour du pot : j’ai trouvé ça nul.

Pas pour ce que cette femme a vécu, parce que ça, on ne peut que le respecter et compatir, mais en tant que livre, ça ne fonctionne pas.

✅ Ce que je reconnais malgré tout

• L’histoire, forcément, frappe. L’enlèvement, la captivité, la survie : on parle d’un cauchemar réel, d’une atrocité vécue par une enfant. Rien que ça mérite le respect et l’écoute.

• Certaines pages montrent bien la désorientation mentale, la manière dont elle a été brisée puis forcée de s’adapter. Ces moments-là touchent, on sent la douleur brute derrière les mots.

❌ Mais le reste…

ça part dans tous les sens. Aucune cohérence narrative, des souvenirs invraisemblables (désolée, mais qu’une gamine de trois ans se souvienne avec précision des vêtements, des dialogues et des émotions de scènes anodines… non, ça ne passe pas). Le style est plat, parfois même incohérent, et ça donne l’impression d’un défouloir plus que d’un récit construit.

Je comprends l’envie de raconter, d’exorciser, mais le résultat est tellement décousu que ça dessert complètement la gravité du témoignage. On passe du tragique au banal sans transition, comme si personne n’avait pris la peine de relire ou structurer.

Et puis, sur le plan émotionnel, c’est étrange : je n’ai rien ressenti.

🎯 Mon avis

Ce livre aurait pu être un témoignage bouleversant, un texte de résilience, mais pour moi, il reste un récit brouillon, mal écrit et mal construit. L’intention est là, mais pas la forme. Je ne doute pas que ce projet ait été thérapeutique pour Natascha Kampusch, mais pour le lecteur, c’est franchement laborieux.

⭐ Respect pour la femme.