La mort en tête de Sire Cédric
- Melly GREYSON

- 7 sept.
- 1 min de lecture

La mort en tête de Sire Cédric commence comme une claque : un prologue qui prend aux tripes, un rythme haletant, une tension psychologique qui donne envie de tourner les pages sans respirer. C’est exactement ce que j’attends de lui : du noir, du viscéral, une ambiance qui colle à la peau.
Mais au fil des chapitres, la flamme s’essouffle. On sent que l’auteur force la machine, un peu comme si le récit s’étirait pour remplir des pages plutôt que pour servir l’histoire. Ça m’a donné la même impression que certains Stephen King : un début en or, puis une baisse de régime où on se demande s’il sait encore où il veut nous emmener.
Et puis il y a le personnage d’Eva.
Franchement, quelle déception. Présentée comme une femme forte, elle se retrouve constamment en quête d’une validation de la part d’Alexandre. C’est comme si sa grossesse avait soudain effacé sa personnalité : plus fragile, plus dépendante, presque caricaturale. Et soyons honnêtes, vu les coups qu’elle encaisse, elle aurait dû faire au moins cinq fausses couches. Un réalisme un peu bancal qui décrédibilise le récit.
Bref, La mort en tête reste un thriller efficace par moments, mais qui peine à tenir ses promesses. On ressort partagé : séduit par l’ouverture, mais frustré par la suite.






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